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Assassinat de Delcat Idengo : « Son seul péché est de naître congolais » (Génie Kande) Génie Kande, président de l’ONG Force du génie kongolais pour l’avenir (FOGEKA), a rendu un vibrant hommage ce vendredi 14 février à l’artiste musicien Delcat Idengo, récemment assassiné. Dans sa déclaration, il a salué la mémoire et le patriotisme avéré de la star, affirmant que « son seul péché est de naître congolais » et qu’“il est mort assassiné pour avoir utilisé sa voix et son Art pour dire ‘NON’ à l’occupation de notre pays par le Rwanda”. Il a également exprimé ses pensées pieuses à l’égard de l’artiste, le qualifiant de “symbole du patriotisme et de résilience”, et a présenté ses condoléances à la famille biologique du défunt ainsi qu’à la population de Goma, victime de la barbarie rwandaise. Génie Kande a conclu en affirmant sa détermination à remporter cette bataille et en adressant un dernier adieu à l’artiste. Génie Kande, reconnu pour ses actions humanitaires et environnementales, a récemment été décoré d’un diplôme d’honneur par la coordination des communicateurs de l’UDPS/Tshisekedi pour son engagement en faveur du social et de l’environnement. Il a également clôturé les activités socio-humanitaires de 2024 à Bukavu, en apportant des dons aux femmes déplacées et aux orphelins victimes des conflits armés. DESOLATION Delcat Idengo, considéré comme artiste révolutionnaire, a été abattu en plein tournage jeudi 13 février. Il clippait la chanson « Bunduki za Kwetu » dans laquelle il denonce l'invasion de la RDC par le Rwanda. Selon des témoins, ce sont les éléments du M23-AFC qui l'ont tué. Delcat Idengo était connu pour son engagement artistique contre l’occupation de l’est de la République démocratique du Congo. En août 2024, il avait été arrêté lors d’une manifestation anti-MONUSCO à Beni, où il protestait contre la présence des forces onusiennes dans le pays. Cette arrestation avait suscité des réactions de la part de mouvements citoyens, dénonçant une atteinte à la liberté d’expression. En novembre 2023, Moïse Katumbi, candidat à la présidence de la République démocratique du Congo, avait dénoncé l’emprisonnement qu’il qualifiait d’injuste de l’artiste et avait demandé sa libération. Delcat Idengo avait été condamné à 10 ans de prison ferme en 2021 pour outrage au chef de l’État. En décembre 2023, Delcat Idengo avait été libéré de la prison centrale de Munzenze à Goma, après plusieurs mois d’incarcération. Les démarches légales étaient en cours à l’auditorat militaire pour officialiser sa libération. Malheureusement, c’est grâce à l’évasion occasionnée par l’occupation des terroristes de M23 à Goma que l’artiste avait recouvré sa liberté en janvier dernier. La disparition tragique de Delcat Idengo souligne les dangers auxquels sont confrontés les artistes engagés en République démocratique du Congo. Son assassinat a provoqué une onde de choc au sein de la communauté artistique et parmi les défenseurs des droits de l’homme, qui appellent à une enquête approfondie pour traduire les responsables en justice. La situation sécuritaire à l’est du pays demeure préoccupante, avec des tensions persistantes entre les forces congolaises et les groupes armés soutenus par des puissances étrangères. Les appels à la solidarité nationale et à la résistance face à l’occupation étrangère se multiplient, tandis que des voix s’élèvent pour réclamer une meilleure protection des artistes et des activistes engagés.